Conseil municipal du 19 septembre : intervention de Maryline DAUNIS concernant l’engagement des associations rennaises, en faveur de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes issus des quartiers populaires.

Madame la Maire, Cher(e)s collègues,

Comme vous le savez, la situation du chômage des jeunes sur notre territoire dans les quartiers prioritaires est préoccupante notamment dans les quartiers rennais. Malgré un taux de chômage en dessous de la moyenne nationale, Rennes n’échappe pas à ce phénomène. L’insertion professionnelle des jeunes issus des quartiers prioritaires de la Politique de la Ville, se heurtent trop souvent à de multiples obstacles, qui n’ont rien de fortuits, ce que les sociologues baptisent le « plafond de verre ».

Un dysfonctionnement qui touche à la cohésion sociale mais également au développement de notre économie. Avec une économie mondialisée et une concurrence qui se fait de plus en plus rude, les entreprises ne peuvent se passer d’un pan entier de compétences !

Aujourd’hui, une large palette de dispositifs -législatif, institutionnel, ad hoc – permet de lutter contre les discriminations et de promouvoir l’égalité des chances dans l’entreprise.

Prenons également toute la mesure des efforts engagés par la ville de Rennes, de Rennes Métropole et de l’Etat en direction des jeunes issus des quartiers prioritaires de la Politique de la Ville, notamment par la mise en place du Plan Emploi Quartier. Un plan nécessaire dans la convergence des besoins des entreprises et les enjeux de nos quartiers.

Pour changer les choses de façon durable, d’autres acteurs ont également un rôle majeur à jouer. C’est le cas en particulier de nos concitoyens, des entreprises qui recrutent, et bien sûr les associations qui animent la vie de notre territoire tout en créant du lien social.

A l’heure où les jeunes issus des quartiers prioritaires souffrent du manque d’employabilité, les associations rennaises mènent de réels combats quant à l’inclusion sociale et professionnelle de cette jeunesse souvent mis au banc, les élus radicaux de gauche saluent d’ailleurs l’implication, et l’engagement de celles-ci.

C’est ainsi, que la MJC Maison de Suède s’inscrit dans une démarche d’éducation populaire et d’accompagnement, par la mise en lien des publics éloignés du marché de l’emploi avec le monde de l’entreprise et de la formation à travers différents dispositifs comme :

• l’organisation d’un Forum professionnel, dont l’objectif est de faciliter les échanges entre jeunes et entreprises, et ainsi optimiser leurs chances d’accéder à un emploi.
• la mise en place du contrat d’avenir en partenariat avec la mission Locale: rappelons que l’emploi d’avenir est un contrat d’aide à l’insertion destiné aux jeunes qui rencontrent des difficultés à trouver un emploi, en raison de leur défaut de formation. Les entreprises optant pour ce dispositif s’engagent à mettre en place des actions de formation et d’accompagnement. Elles bénéficient en contrepartie d’une aide de l’État, et pour la plupart d’entre elles, d’un certain nombre d’exonérations. La MJC Maison de Suède mobilise les jeunes, les met en relation avec les entreprises et les prépare.
• et le Job Dating alternancequi consiste à sensibiliser et accompagner les jeunes sans qualifications vers l’alternance et l’apprentissage en partenariat avec le Centre Formation des Apprentis.

Les élus radicaux de gauche ne peuvent que se féliciter de la mise en place de tels dispositifs, et invitent à accorder la subvention à l’association précitée.