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La ministre Emmanuelle Wargon s’inspire de Rennes pour bâtir l’habitat de demain ( via le Ouest France)

La ministre du Logement Emmanuelle Wargon a visité, ce jeudi 2 septembre, le chantier de réhabilitation d’une tour au Gros-Chêne, à Rennes. Un exemple « inspirant » pour l’aider à répondre aux nouveaux enjeux de l’habitat de demain.

Tout en haut d’une des tours en cours de réhabilitation au Gros-Chêne, la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, échange avec Honoré Puil, président d’Archipel habitat, et la maire de Rennes, Nathalie Appéré.
Tout en haut d’une des tours en cours de réhabilitation au Gros-Chêne, la ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, échange avec Honoré Puil, président d’Archipel habitat, et la maire de Rennes, Nathalie Appéré. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE

Construire en rénovant plutôt que démolir. La Ville de Rennes a fait ce choix de réhabiliter entièrement deux tours du quartier du Gros-Chêne. « C’est 100 000 € par logement », explique Honoré Puil, président d’Archipel habitat, à la ministre du Logement, venue visiter l’une des deux tours en travaux. Au total, le bailleur social consacre plus de 100 millions d’euros pour toutes les opérations de rénovation du quartier de Maurepas (1 200 logements concernés).

La ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, était à Rennes, ce jeudi 2 septembre. L’une des six étapes de son tour de France, destiné à bâtir son projet d’habitat pour demain. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE

Emmanuelle Wargon s’est rendue, ce jeudi 2 septembre, dans ce quartier en pleine mutation, justement parce que cette opération de rénovation urbaine est « exemplaire et inspirante ». D’abord parce que « l’on reconstruit totalement », ensuite pour « la manière dont on permet aux habitants de se réapproprier les lieux et d’ouvrir le quartier ».

Le toit terrasse bientôt habité

D’ailleurs, les habitants de ces tours ont été consultés, associés à la réflexion pour penser les futurs appartements. Imaginer surtout une meilleure façon d’habiter : des fenêtres plus larges, des pièces plus grandes, une maison de l’habitat construite sur la terrasse inutilisée tout en haut des 17 étages, des celliers dans l’un des étages, les sous-sols condamnés, les paliers d’étage désormais baignés de lumière naturelle et d’espaces partagés…

« Ces espaces partagés donnent envie de venir habiter ici, remarque Emmanuelle Wargon. C’est ce qui rend le lieu attractif pour plusieurs types de population et donc garantit une mixité sociale. »

La ministre, accompagnée de la maire de Rennes, a entamé sa visite à la Cohue, « un tiers lieu » de proximité au pied de la dalle du Gros-Chêne. Un point d’ancrage du lien social entre les habitants, qui voit passer quotidiennement une quarantaine de personnes. « Ici l’on trouve plusieurs activités et services, un incubateur de projets, des animations comme une soirée blind test (quiz musical) récemment, ou encore une régie de propreté qui embauche des gens du quartier », explique Camille Huet, la responsable de la Cohue. Ainsi, une cinquantaine de personnes ont signé un contrat de travail en 2020.

La ministre, accompagnée de la maire de Rennes, a entamé sa visite à la Cohue, « un tiers lieu » de proximité au pied de la dalle du Gros-Chêne. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE

C’est précisément des expériences « très concrètes » comme celles-ci que la ministre est venue chercher, en plus des mesures décidées par Rennes métropole en faveur du logement social, comme le loyer unique (pour un logement de même taille, où qu’il se situe), afin que les locataires puissent choisir plus librement leur quartier ou leur commune.

« Rennes mène une politique très intéressante en matière de logement, apprécie Emmanuelle Wargon. Et je veux m’inspirer des bonnes pratiques, dont ce loyer unique dans le logement que je soutiens. Nous avons proposé la prolongation de ce loyer unique dans la loi qui est en cours d’examen par les parlementaires. »

Les migrants des Gayeulles

Leur camp de fortune installé d’abord aux Hautes-Ourmes, s’est déplacé pendant l’été aux Gayeulles. Deux membres d’un collectif des associations qui interviennent auprès des migrants du camp des Gayeulles (ils seraient aujourd’hui une centaine selon eux) ont profité de la visite de la ministre pour l’interpeller sur le sort et les conditions de vie de ces personnes, dont beaucoup de femmes et d’enfants.

Présidentielle 2022. Et vous, quelles sont vos idées pour la France ?

Pour Emmanuelle Wargon, « il est normal et légitime que les personnes soient traitées, dans leur parcours vers le logement en fonction de leur droit à être sur le territoire ». Elle a rappelé « les efforts colossaux » accomplis par le gouvernement avec « 40 000 places d’hébergement de plus depuis le début de l’année ». Et affiché une « volonté de dialogue pour un examen au cas par cas » de la situation de ces familles.

Ouest-France Laurent LE GOFF. Publié le