Sendaï : “Construire l’avenir avec les forces du présent”

Le vendredi 4 novembre, Honoré Puil a prononcé à l’Hôtel de Ville une allocution à l’occasion de l’inauguration des deux expositions photo “Hommage à Sendaï : Sérénité et Cruauté de la Nature” (au Parlement de Bretagne, du 4 au 25 novembre 2011).

Je voudrais pour commencer vous souhaiter à toutes et à tous la bienvenue dans les salons de l’Hôtel de Ville de Rennes. Je vous prie d’excuser ma collègue Roselyne Lefrançois, adjointe au Maire en charge des Relations internationales, qui est retenue par d’autres obligations. Je voudrais saluer la présence, parmi nous, de Mme Jana Bohunovska, adjointe au Maire de Brno en charge de la culture, de passage à Rennes à l’occasion de la présentation de l’opéra Jenufa ; je salue également Alain Surrans, directeur de l’Opéra de Rennes.

Les expositions que nous inaugurons aujourd’hui, centrées autour de photos du séisme qui a touché le nord-est du Japon le 11 mars dernier, comptent parmi les multiples témoignages de l’amitié entre la Ville de Rennes et sa ville jumelle de Sendaï.

Ce jumelage est l’un des plus dynamiques, malgré la barrière de la langue et la distance entre nos deux villes. Chaque année, ce sont 10 à 15 événements qui ont lieu dans le cadre du jumelage, sans oublier les relations entre nos deux villes aux niveaux des universités et du monde économique, culturel et sportif.

La terrible catastrophe qui a touché le Japon, et en particulier la région de Sendaï, a bouleversé les Rennais, qui se sont mobilisés très rapidement.

Dès le 11 mars, Daniel Delaveau, maire de Rennes, a adressé à son homologue de Sendaï, Mme Emyko Okuyama, un message de soutien. La Ville de Rennes a débloqué, dès le Conseil municipal d’avril, une aide d’urgence de 50 000 euros. En trois jours, 250 000 euros de dons de particuliers, d’associations et d’entreprises ont pu être recueillis (sous l’égide du comité de jumelage Rennes Shimaï Toshi Sendaï), auxquels se sont ajoutés 250 000 euros de subventions des collectivités locales ; certains de leurs représentants nous font d’ailleurs l’honneur de leur présence.

Plusieurs manifestations de soutien se sont tenues, à Rennes, depuis le 11 mars : concerts, stands, collectes de don. Des échanges de délégations se sont également organisés : des Rennais et des Bretons se sont rendus au Japon et à Sendaï, tandis que Rennes a accueilli des Japonais : je pense notamment à la venue, dans notre ville, à l’occasion de la 30ème édition de Tout Rennes Court, d’une délégation sportive de la Ville de Sendaï.

Les expositions que nous inaugurons aujourd’hui se tiennent donc dans la lignée des messages et des marques de soutien et d’espoir que Rennes a adressé à sa jumelle de Sendaï. Je parle volontairement d’espoir, car ces expositions présentent certes les conséquences de la catastrophe du 11 mars, en nous montrant le chemin qui nous reste à parcourir pour reconstruire la ville de Sendaï et sa région. Mais elles montrent aussi les habitants, des enfants, des rires et de la joie. Elles invitent donc à penser l’avenir en faisant confiance aux forces du présent.

Au nom de la Ville de Rennes, je remercie donc les artistes qui ont permis à cette exposition de se tenir, ainsi que l’Ambassade du Japon en France, l’ARAP, Shinaï Toshi Sendaï, de même que les clubs Rotary International et Inner Wheel de Rennes.

Le fait que cette exposition se tienne dans le Parlement de Bretagne est un signe fort : après l’incendie de 1994, ce bâtiment auxquels les Rennais et les Bretons tenaient fortement a connu une véritable renaissance, grâce à l’aide, à la solidarité et à la mobilisation de tous : État, collectivités locales, particuliers et associations, dont l’ARAP.

Comme vous le disiez dans la presse hier, Mme Claudine Roux, cette exposition est l’occasion de « témoigner, mais aussi de donner une image positive de Sendaï, ville qui se reconstruit ».

C’est le message que la Ville de Rennes, et la municipalité, souhaiterait aussi transmettre aux Rennais et aux visiteurs de l’exposition.