Lors du Conseil municipal du 10 décembre 2012, la Ville de Rennes a approuvé la signature d’une convention cadre avec l’État, dans le but de mettre en place un programme territorial d’excellence en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. Pour le groupe PRG, Honoré Puil est intervenu afin de mettre en évidence la situation de l’emploi des femmes dans le commerce, qui serait fragilisée par la volonté de certaines enseignes d’ouvrir le dimanche.
Monsieur le Maire,
Chers collègues,
Notre groupe salue les orientations détaillées par notre collègue Jocelyne Bougeard en matière de droits des femmes et d’égalité professionnelle. A la lecture de l’axe 1 “Réaliser l’égalité professionnelle dans les entreprises, en particulier au sein des TPE et PME“, je me permets d’attirer notre attention à toutes et à tous sur la condition des femmes dans le secteur du commerce.
L’emploi y est majoritairement féminin, et se caractérise par une précarité plus importante chez les femmes que chez les hommes : faibles qualifications et niveaux de rémunération, temps partiels, CDD, intérim, horaires parfois atypiques.
Partant du principe qu’il n’y a pas de progrès économique sans progrès social, les organisations représentatives des salariés et des employeurs ont conclu, il y a tout juste deux ans, un protocole d’accord interdisant, dans le Pays de Rennes, l’ouverture le dimanche matin des commerces alimentaires d’une surface supérieure à 700 mètres carrés.
Il s’agit là de mettre un terme à une course à la précarité, engagée par le précédent gouvernement qui, sans scrupule, considérait que les commerces pouvaient et devaient, en France, être ouverts 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
Ce sont les femmes qui sont le plus victimes de cette course à la précarité. Ce sont elles, également, qui se sont le plus mobilisées, afin d’empêcher certains commerces de la région rennaise d’ouvrir le dimanche matin au mépris de la vie de famille. Cela est également vrai dans d’autres agglomérations en Bretagne comme dans le reste de la France.
A l’heure actuelle, ce protocole d’accord n’a pas de valeur réglementaire, car le préfet d’Ille-et-Vilaine a refusé de prendre un arrêté en portant application.
Comme d’autres élus locaux du Pays de Rennes, rejoints par les syndicats et les organisations patronales, je suis soucieux de la façon dont nous parvenons à réguler les activités économiques. Puisse le préfet d’Ille-et-Vilaine entendre nos mots, et les revendications des femmes – et des hommes – qui travaillent dans le secteur du commerce.