DERNIERES ACTUS !

Charte de la vie nocturne : le PRG vote pour

Lors de la discussion, par le Conseil municipal, de la Charte de la vie nocturne, Honoré Puil est intervenu au nom du groupe PRG pour apporter son soutien à ce texte.

Honoré Puil
Honoré Puil

La ville, la nuit : cette réflexion ne date pas d’aujourd’hui, et cela fait plusieurs années maintenant que les élus Radicaux de Gauche évoquent une action publique ciblée dans l’espace (le quartier Sainte-Anne / Saint-Michel) et dans le temps (la nuit et en fin de semaine).

En 2008, dans notre programme municipal, nous posions les jalons d’une action municipale ambitieuse, que la Charte de la Vie Nocturne va entériner : mise en place d’agents de médiation (il s’agit du dispositif Noz’ambule), vidéo-surveillance, extension des horaires de la police municipale

Alors, autant vous le dire tout de suite, et faire retomber le suspens : les élus Radicaux de Gauche voteront cette délibération.

Cette Charte de la Vie Nocturne, telle que nous allons la voter ce soir, répond à plusieurs exigences, que nous avons formulées ici même à plusieurs reprises.

1°) Au niveau du principe général, d’abord. La Charte de la Vie Nocturne est une matérialisation (ou une verbalisation / une formulation) du vivre ensemble, du “vivre en intelligence” qui constitue la devise de notre ville. En posant ensemble des principes clairs, des engagements réciproques pris entre partenaires divers, des droits et des devoirs, ce document contribue à la qualité de vie, et à la confiance que les Rennaises et les Rennais portent entre eux. Faire société, cela veut dire respecter la présence d’autrui, et respecter l’altérité.

2°) Ensuite, nous voulons souligner la démarche partenariale qui est à la base de ce document. La Charte Rennaise de la Vie Nocturne associe tout le monde : Etat, Ville, justice, exploitants. En d’autres termes, elle rassemble celles et ceux qui fournissent des usages de la Ville, la nuit, et qui en gèrent les conséquences.

Je voudrais rappeler que cette même démarche était déjà à l’œuvre dans d’autres documents que la Ville de Rennes a signés ces dernières années (Charte de lutte contre l’alcoolisation des jeunes, Charte de qualité pur les bars et les restaurants), mais ici, le partenariat est plus large, gage d’une réussite.

3°) La Charte vise une meilleure articulation entre la prévention et la répression. Il est de bon ton, pour la droite, de critiquer la gauche en la taxant d’angélisme et de laxisme. Le président de la République a d’ailleurs à maintes reprises entretenu l’amalgame entre la gauche et les voyous, délinquants et criminels. Cela est regrettable, car lorsqu’elle est aux manettes, la gauche sait trouver l’équilibre entre la prévention et la répression. Ce n’est pas le cas de la droite, qui, lorsque Bernadette Malgorn était préfète, soutenait avec zèle et conviction la politique du bulldozer et du canon à eau.

4°) Pour la gauche, cet équilibre vient aussi d’une présence humaine plus importante sur l’espace public. La ville, la nuit, en effet, ne doit pas être vue et vécue comme une zone de non-droit. La présence humaine favorise le dialogue, la médiation, et au final, la connaissance par les différents acteurs des politiques publiques (ville, préfecture, associations) de ce qui se fait à Rennes la nuit.

Car il ne s’agit pas d’installer des caméras de vidéo-surveillance (ou “de vidéo-protection”) pour que les problèmes de sécurité sur la voie publique se règlent d’un coup de baguette magique. La technologie ne remplacera jamais la présence humaine. Nous ne sommes pas opposés à la vidéo-surveillance (nous l’avions d’ailleurs proposée en 2008 dans notre programme électoral), mais nous la souhaitons associée à des garanties en terme de contrôle et de respect de la vie privée. Nous accueillons donc favorablement la démarche entreprise, qui consiste à expérimenter la vidéo-surveillance sur certains points sensibles de notre ville, en l’accompagnant d’une charte éthique, et d’un comité d’éthique.

J’entends bien les critiques qui sont formulées, mais concernant la vidéo-surveillance, cela était annoncé très clairement dans notre programme municipal. Par ailleurs, cela existe déjà à Rennes, que ce soit dans le réseau STAR, ou dans les grands centres commerciaux.

Par ailleurs, je me permets de reprendre ce soir une proposition que le PRG avait faite en 2008 : la mise en place d’une police montée. Il va nous falloir, dans les prochains mois, passer du “c’est une bonne idée” au “ça va se faire” ! Car la police montée, tout le monde est pour, mais nous ne voyons aucun cheval à l’horizon !

5°) Le cinquième élément que nous retenons dans cette Charte Rennaise de la Vie Nocturne, c’est qu’elle est un des piliers de l’action spécifique que la Ville de Rennes entend mener dans le centre-ville. Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler ici, le 30 mars dernier, à l’occasion de l’examen d’une série de délibérations sur le Centre ancien : le centre ville de Rennes est malade de plusieurs maux. Ce petit territoire, qui assume des missions importantes de centralité, doit donc faire l’objet d’une attention particulière. A cet égard, la demande est forte, qu’elle émane des riverains, mais aussi des usagers.

6°) Enfin, cette charte illustre l’attention que porte notre équipe municipale au temps des villes. Je crois que quand on parle de la ville, il faut aussi y respecter la diversité des usages, dans le temps et dans l’espace.

“C’est beau, une ville la nuit” : ce qu’écrivait Richard Boringer s’applique aussi à Rennes. Il n’y a pas de raison pour que l’autorité se mette à détester et haïr tout ce qui se fait à Rennes après 20h30.

Info qui pourrait vous intéresser...

Honoré Puil est intervenu lors de la délibération présentée par Mme Boukhenoufa, rapporteure, relative aux relations internationales et à la provision solidarité

Madame la Maire, Cher(e)s collègues,   Nous allons voter et soutenir cette délibération en vue …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *