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Non à la “déforme” scolaire

A l’occasion du vote d’une délibération sur la préparation de la rentrée scolaire, Pierre Christen est intervenu en séance, pour déplorer que la politique du gouvernement visant l’école. L’Education nationale doit-elle avoir la médaille d’or de l’austérité ? Pour les Radicaux de Gauche, attachés à l’école publique, la réponse est résolument non.

Monsieur le Maire,
Chers collègues,

Il est traditionnel que notre conseil municipal soit amené à se prononcer sur l’évolution des postes enseignants dans les écoles publiques de Rennes. Nous aurons ainsi à émettre, sur la proposition de notre collègue Gwenaële Hamon, des réserves sur certaines mesures envisagées par l’État : diminution du taux d’encadrement dans les écoles, suppression progressive des RASED, remise en cause de la scolarisation à deux ans.

Ce cocktail proposé par l’inspection académique n’est finalement que la déclinaison, à l’échelle de notre ville, de la révision générale des politiques publiques appliquée à l’éducation nationale : non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, fermeture de classes, mastérisation de la formation des enseignants, suppression d’options et de filières, et j’en passe. Ce que nous ne pouvons que constater, c’est que la droite gouvernementale a décrété que l’éducation devait avoir la médaille d’or de l’austérité. Tout est bon pour faire des économies, mais lesquelles ?

J’ai sous les yeux un document de travail, présenté par le ministère aux recteurs d’académie et qualifié poétiquement de “schéma d’emplois 2011-2013”. On y parle de “leviers d’efficience“, de “mobiliser les gisements d’efficience“, “d’optimiser et rationaliser l’offre de formation“, dans le but d’atteindre des “performances globales“.

Derrière ce jargon de consultant, que découvre-t-on ?

Tout simplement l’augmentation du nombre d’élèves par classe, la fermeture de certaines filières dans les lycées techniques et professionnels, la baisse de la scolarisation à deux ans, la sédentarisation des enseignants “hors la classe” (donc la suppression progressive des RASED et le retour dans la classe des personnels affectés à d’autres fonctions, par exemple au sein des associations complémentaires de l’école publique).

Alors oui, il est naturel de faire évoluer l’Éducation nationale, et nous savons que la capacité du personnel enseignant à innover est immense. Mais entre la réforme et la déforme, l’espace est de plus en plus mince !

Le ministre de l’Éducation nationale vient par exemple, la semaine dernière, d’ouvrir un débat sur les rythmes scolaires.

L’initiative de Luc Châtel peut être une bonne  chose s’il s’agit effectivement de rechercher l’intérêt de l’enfant. Néanmoins,  les radicaux de gauche seront vigilants à ce que ce débat ne soit pas en réalité un “levier” de plus pour  supprimer des postes d’enseignants et reporter sur les collectivités  locales de nouvelles responsabilités, dont on sait qu’elles ne seront pas financées. Et nous savons que la droite en meurt d’envie !

Nous nous interrogeons aussi sur  l’intérêt qu’il y a à consulter les autorités religieuses sur un sujet  où celles-ci n’ont aucune compétence ni expertise. Nous constatons une nouvelle fois que le gouvernement prend des libertés inquiétantes avec la laïcité.

L’éducation doit être la priorité des pouvoirs publics ; elle est aussi le garant du vivre en intelligence. Nous ne devons donc pas baisser la garde face à ces attaques multiples et répétées dont l’école fait l’objet de la part du gouvernement.

Pierre Christen

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