DERNIERES ACTUS !

Un budget 2012 maîtrisé, et qui prépare l’avenir

Le Conseil municipal a examiné le 27 février dernier le projet de budget pour l’année 2012. A l’issue de la présentation du budget par François André, adjoint aux finances, Honoré Puil est intervenu au nom du groupe PRG. Pour le chef de file des Radicaux de Gauche, qui a placé la jeunesse au cœur de son intervention, ce budget 2012 “prépare l’avenir”.

Monsieur le Maire,
Chers collègues,

Je tiens en premier lieu à remercier notre collègue François André, pour la qualité de sa présentation, ainsi que les services pour leur travail en amont de cette séance, qui nous permet de disposer de documents clairs et compréhensibles, condition de l’exercice de notre fonction d’élus.

La séance budgétaire que nous avons ce soir est un moment fort de la vie municipale. C’est un moment où l’on se projette dans l’avenir, et où l’on s’extrait des logiques du quotidien qui guident notre action.

Dans moins de deux mois, la France aura rendez-vous avec elle même. Notre choix sera décisif, car il s’agit de choisir quelle France nous voulons pour 2017, dans quelle France nous voulons vivre en 2017. Mais derrière ce rendez-vous électoral, au delà des thématiques traditionnelles que nous abordons, et des petites phrases qui ponctuent la campagne, il y a aussi un enjeu important : celui de la jeunesse, de la génération qui vient, de la génération à qui nous allons transmettre un pays, avec son histoire, ses réussites et ses échecs.

Transmettre un monde meilleur à la génération qui arrive, et lui garantir, dès aujourd’hui, une place dans notre société, n’est pas qu’une ardente obligation. Je me rappelle avoir dit, ici même, lors de la première séance de notre mandature, que « la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres ». Cette phrase, qui figure dans le préambule de la constitution suisse, pourrait également s’appliquer à la façon dont la Nation regarde sa jeunesse.

Or, on peut considérer aujourd’hui que la génération des 15 – 30 ans est sacrifiée et qu’elle n’a pas bénéficié des avancées et du progrès dont les générations précédentes ont profité.

On le voit au niveau de la qualité des emplois : plus de 22 % des jeunes sont au chômage et un tiers des emplois chez les 15 – 30 ans relève de l’emploi « jetable » : CDD, intérim, emploi aidé. Du côté de la formation, un chiffre nous interpelle :19 % des jeunes quittent le système scolaire sans diplôme, ce qui explique aussi que les jeunes sont surreprésentés dans les professions non qualifiées.

Quel avenir réserve-t-on à la jeunesse ? Pour les Radicaux de Gauche, le rendez-vous du 22 avril et du 6 mai prochains sera celui d’un nouveau contrat entre générations. Nous voulons œuvrer pour une société qui donne une place à chacun. Mais ce que nous voulons mettre en place au niveau de la Nation, nous l’appliquons à Rennes depuis longtemps déjà. Rennes, une ville à vivre, une ville pour tous et une ville de tous les savoirs : ce triptyque représente les trois grands axes de la politique municipale  et le vote du budget est justement le moment de le rappeler.

Ces valeurs, nous les retrouvons dans le projet politique que nous mettons en œuvre, et que le budget 2012 pourra concrétiser.

Comment qualifier ce budget 2012 ? Pour nous, c’est à la fois un budget maîtrisé, et un budget qui prépare l’avenir.

Un budget maîtrisé

Un haut niveau d’investissements, d’abord, puisque pour cette année encore, nous fixons un objectif de 100 millions d’euros. À l’heure où certains à droite parlent de « règle d’or », ou de « gabegie des dépenses locales », il faut peut-être rappeler que l’essentiel de l’investissement public provient des collectivités locales ; le gouvernement s’en est d’ailleurs souvenu, lorsqu’il a élaboré le plan de relance, en 2009… Quand l’État délaisse des pans entiers du territoire (les quartiers, la France rurale) et des politiques publiques (recherche, justice, énergies renouvelables, agriculture), nous pouvons dire merci aux communes, communautés, départements et régions pour ne pas assécher l’économie locale en menant des plans d’austérité aveugles !

Les Radicaux de Gauche se réjouissent ensuite que la fiscalité locale reste stable : après l’augmentation des taux que nous avions votée les années précédentes, la progression des produits fiscaux (près de 4 %)  traduit le dynamisme et l’attractivité de Rennes. Pour autant, ne perdons pas de vue que la fiscalité locale est par nature très injuste, et nous espérons que le quinquennat 2012-2017 soit celui de la justice fiscale, en réintroduisant la progressivité de l’impôt.

Enfin, la dette municipale se situe à un niveau de 206 M€, ce qui est très correct puisque la capacité de désendettement est de quatre ans. En outre, cette dette est sécurisée car, avant même que la Charte Gissler n’existe, la Ville de Rennes n’avait pas souscrit d’emprunts dits « toxiques ».

Au sujet de la dette, j’aimerais revenir là encore sur une opinion qui est trop largement répandue, même dans nos rangs, et qui consiste à croire qu’il est mauvais de s’endetter. Au contraire, le recours à l’emprunt permet de faire répartir sur plusieurs générations le cout des investissements. Bien entendu, celui-ci doit demeurer raisonnable, mais qui pourrait croire qu’il revient aux seuls contribuables rennais de 2012 de prendre en charge le financement d’équipements qui ont une longue durée d’amortissement ?

Un budget qui prépare l’avenir

Ce soir, nous allons voter un budget maîtrisé, donc. Mais aussi un budget qui prépare l’avenir.

Notre territoire est engagé dans des projets qui le préparent aux défis de demain : la ville durable (avec les projets de Via Silva et de la Courrouze), la ville attractive (avec la construction du Centre de congrès et l’amélioration de l’offre hôtelière, la construction de la Cité internationale), la ville apprenante (avec le soutien aux universités et établissements d’enseignement supérieur, et notamment l’arrivée prochaine de l’IRT B-Com), et la ville mobile (construction de la ligne B de métro, arrivée de la LGV Bretagne et développement de la zone EuroRennes, implantation de la voiture électrique).

Ces projets sont nécessaires, et lorsque j’entend par exemple qu’avec le Centre de congrès, Rennes va devenir une ville bling-bling, obsédée par son rayonnement international, je m’interroge sur l’intérêt que peuvent avoir ces détracteurs pour Rennes, dont ils aimeraient sans doute qu’elle n’évolue pas, qu’elle ne réponde pas aux enjeux du temps présent, et qu’elle ne s’adapte pas à son environnement.

Mais l’avenir de la ville, ce n’est pas seulement à Rennes Métropole qu’on le prépare. C’est aussi au niveau municipal, à travers les politiques publiques que nous mettons en œuvre, et que nous illustrons dans ce budget. Je vais en citer quelques unes.

D’abord, l’éducation. Rennes, ville éducatrice, consacre une part importante de son budget à l’école. Cette année, le soutien aux écoles publiques (environ 6,5 millions d’euros pour les écoles primaires et maternelles) sera renforcé, et permettra aux élèves de bénéficier de conditions d’études les meilleures possibles.

J’aimerais aussi, à cette occasion, évoquer l’enjeu que représente la restauration scolaire, à laquelle nous consacrons près de 10 M€ et qui permet de proposer aux enfants des repas équilibrés et abordables. C’est aussi cela, le service public !

Pour autant, mon groupe s’interroge, comme les années précédentes, sur le niveau de financement que la Ville de Rennes apporte à l’enseignement catholique. Plus de 2,5 millions d’euros, à laquelle s’ajoute une dotation liée à l’équipement informatique ainsi que la subvention aux Fourneaux Économiques : tous ces montants sont en hausse. Pour nous, à partir du moment où les familles ont fait le choix d’un autre système que l’enseignement public, laïc et gratuit, elles doivent en assumer les conséquences, et le contribuable rennais n’a pas à subventionner ou à soutenir cela, ni à garantir un modèle économique quelconque. Cela est également vrai pour la subvention à Diwann, qui va augmenter une nouvelle fois cette année !

C’est ce qu’illustre également l’importance du budget que nous accordons à la solidarité : plus de 30 M€ pour les politiques sociale et familiale, ainsi que pour nos actions en direction de la petite enfance, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap ou en difficulté sociale.

Enfin, la politique que nous menons en direction du secteur économique – même si elle est pour une grande partie du ressort de Rennes Métropole – se manifeste au niveau de la Ville de Rennes par un soutien et un accompagnement au commerce de proximité et à l’artisanat.

L’éducation, la jeunesse, la solidarité, le dynamisme économique. C’est-à-dire l’accueil, la transmission, et la création : notre action n’a de sens que si nous arrivons à la replacer dans un espace plus large, qu’il soit géographique ou temporel.

Info qui pourrait vous intéresser...

Honoré Puil est intervenu lors de la délibération présentée par Mme Boukhenoufa, rapporteure, relative aux relations internationales et à la provision solidarité

Madame la Maire, Cher(e)s collègues,   Nous allons voter et soutenir cette délibération en vue …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *