Depuis quelques mois, le modèle économique que l’on nous présentait comme indépassable, basé sur une extrême financiarisation, le mythe de l’auto-régulation et l’objectif exclusif du profit maximum à court terme, est largement remis en cause. A juste titre. Libéraux, et solidaires, les Radicaux de Gauche prônent une économie ouverte et concurrentielle régulée par des objectifs sociaux et environnementaux fermes. Et défendent un modèle moderne de gouvernance des moyennes et grandes entreprises, qui associe mieux les salariés aux choix des dirigeants.
Le programme économique du Parti Radical de Gauche imagine l’entreprise comme étant au cœur d’une économie équitable. Il s’agit d’en faire le lieu non seulement de la création de richesses mais aussi celui où la répartition de celles-ci s’effectue de façon juste. L’économie sociale et solidaire, toujours promue par les Radicaux, avec les coopératives, les mutuelles et les associations en a montré le chemin.
Mais sans généraliser cette forme d’organisation, il est d’ores et déjà indispensable que les salariés, à travers leurs structures représentatives, par exemple les comités d’entreprises, aient un rôle plus important, et soient davantage informés et consultés. Dans les grandes entreprises, les salariés devraient pouvoir être représentés dans les conseils d’administration.
Peut-on accepter que des dirigeants licenciés pour incompétence touchent en une seule fois l’équivalent de 30 années de SMIC ? Une répartition plus équitable de la valeur ajoutée et du pouvoir doit s’accompagner de l’instauration de seuils maximaux pour la rémunération des dirigeants d’entreprises, s’appliquant aux salaires ainsi qu’aux différentes primes. De plus, l’institution d’une clé de répartition objective du produit net constaté en fin d’exercice doit conduire à la suppression des situations dans lesquelles les dividendes sont en augmentation, quand les salaires stagnent.
L’entreprise citoyenne, voulue par les Radicaux de Gauche, est donc une entreprise consciente de ses responsabilités sociales, et attentive aux préoccupations de ses différents acteurs.
Texte paru dans Le Rennais du 15 juin 2009