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Achat du bar Le 1929 par la Ville de Rennes

Honoré Puil s’est exprimé à l’occasion du vite d’une délibération, par le Conseil municipal de Rennes, autorisant l’achat des murs du 1929, bar situé dans le quartier Saint-Michel.

Monsieur le Maire,
Chers collègues,

Reconnaissons tout de suite l’importance de cette délibération, qui signifie bien d’autres choses que l’achat, et la fermeture prochaine d’un bar mythique de la vie rennaise.

C’est en effet la première fois que la Ville de Rennes fait usage du droit de préemption sur les fonds de commerce, depuis le vote de la délibération cadre, le 8 septembre 2008.

Un droit institué bien tard par l’État (il aura fallu une loi en 2005 et un décret d’application fin 2007) mais dont nous nous sommes saisis rapidement : une première délibération en mai 2007, suivie d’une autre en septembre 2008. A cet égard, Rennes fait figure de ville pionnière, dont l’expérience est relatée nationalement. J’ai ainsi été interrogé il y a quelques semaines par un journaliste de la Gazette des Communes à ce sujet.

Ce droit de préemption sur les fonds de commerce n’est pas né par hasard. Souvenons-nous des réactions soulevées par la disparition de commerces de proximité au profit d’agences immobilières ou bancaires, et par la concentration des bars : nous étions sans cesse interpellés, sans cependant pouvoir agir à notre guise. Certes, nous pouvions préempter, mais uniquement lorsque les murs étaient mis en vente. Cela explique la rareté des acquisitions réalisées par la Ville. Acquisitions rares, mais emblématiques : l’Angélus (face à la Mairie) et deux commerces rue Saint-Michel.

Notre intérêt dans ce domaine ne date donc pas d’aujourd’hui, et j’ajoute que dès 2001, nous avions étendu le droit de préemption traditionnel, en affirmant comme priorité l’objectif de donner au quartier Saint-Michel / Sainte-Anne une vocation différente, plus mixte.

Dans le cas présent, l’achat des murs nous permet en outre d’agir sur le devenir de l’impasse des Barrières, qui est une voie privée, alors même que des problèmes d’usages se posent : qualité du revêtement et de l’éclairage, propreté. Et c’est sans doute là que cette délibération prend tout son sens. Car nos objectifs, en acquérant le 1929, sont parfaitement clairs, et sont à mettre en parallèle avec l’action que nous menons pour rénover le Centre ancien. Cette action doit être globale, et doit pouvoir utiliser tous les outils dont dispose la Ville.

“Mener une action ciblée sur le Centre ancien” : cette proposition figurait dans le programme municipal des Radicaux de Gauche. La décision que nous prenons ce soir ne fait que compléter un édifice, dans lequel nous trouvons déjà la Charte de la vie nocturne et le dispositif Noz’ambule.

Nous voterons donc cette délibération.

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Madame la Maire, Cher(e)s collègues,   Nous allons voter et soutenir cette délibération en vue …

8 commentaires

  1. Cette décision scandaleuse est une fois encore la preuve d’une politique frigide qui favorise les riches -mais tranquilles- habitants du centre-ville rennais au profit d’une collectivité plus vaste, plus indéterminée de jeunes et moins jeunes qui participent activement à la renommée de notre ville.

    Le dynamisme culturel d’un lieu se mesure à l’aune de sa renommée, de sa diversité et de sa fréquentation. Le 1929 est en ce sens un lieu mythique.

    Combien de personnes seront EFFECTIVEMENT soulagées de la fermeture de ce spot de la sociabilité rennaise? Combien au contraire déserteront la ville pour des lieux plus cléments envers les activités culturelles?

  2. Caméras de surveillance, fermeture de lieux de concerts et de convivialité, je trouve dommage que la droite n est pas était élu, les protestations auraient étaient vives. Un quatre étoile et un centre des congrès; vous semblez avoir changés d électeur. Peut être pensez vous comme le propriétaire de l agence des lices que nous, habitant de ce quartier ne sommes que des drogués? en tout cas il devra vous remercier: vous allez revaloriser. Cette ville depuis quelques années vous la transformez en galerie marchande, vous voulez évacuer certaines population vous y arriverez. Curieusement pour des problèmes d insalubrité et d insécurité dus aux négligences de nos propriétaires nous ne pûmes attendre aucun secours de votre part. Vous êtes les défenseurs du commerce, mais pas de ceux qui veulent vivre dans le centre ville sans être des bourgeois comme vous. Vous êtes comme bien d’autre bien peu mais placé haut. Vous êtes un gestionnaire, vos rêves sont ceux d un boutiquier. Vous construisez des espaces public sans bancs, sans place pour nous. Cette ville devient minéral . Circulez. Bientôt plus rien à voir, sauf nous dans l objectif de vos caméras, ou dans celle de vos amis marchands. Qui sont vos amis, avec qui dinez vous? surement pas avec la populace de cette ville dont je me flatte de faire parti. Vous avez tout trahi.

  3. Un centre ville pleins de bourgeois
    aigris, bien pensants et rondouillard,
    où une plus rien ne se passe après 20h
    cela existe déjà, il suffit de se rendre à saint malo.
    Au regard du prix payé par la ville de Rennes pour cette opération
    immobilière, plusieurs centaines de milliers d’euros, une autre solution
    n’aurait elle pas pu être envisagée?
    Quelque chose comme une présence de la police municipale
    après 17h00 ?
    De plus pour avoir le calme dans les rues, la solutions
    qui existe dans toute les grandes villes européennes, c’est
    d’autoriser l’ouverture tardive des bars, et des concerts,
    ce qui n’entraine pas les foules à l’exterieur après 1h du matin.
    Tout le monde n’est pas un fils de propriétaire du centre
    ville pouvant inviter ses amis chez maman ou se diriger vers
    la magnifique offre de clubs et discothèques ringards de la ville
    de Rennes.

  4. Sans vouloir se prononcer sur le fond du dossier, sa légalité peut en revanche être discutée.
    L’objet de la loi du 2 août 2005 est « la sauvegarde du commerce et de l’artisanat de proximité ». Il Fallait de sauvegarder les commerces de bouche, menacés par les banques et autres agences de voyage. Or, dans le cas du bar rennais, l’objectif ressemble beaucoup plus à une mesure de police, la suppression d’un débit de boisson dans un secteur marqué par une consommation importante, plutôt que par une opération de sauvegarde du commerce de proximité. La mesure est donc justifiée, non pas par la crainte d’un changement d’activité, mais par la crainte du maintien de l’activité actuelle.
    Ainsi, tout comme le droit de préemption urbain est souvent devenu un outil de contrôle des transactions immobilières, le droit de préemption des fonds de commerce est bien en passe, au-delà des objectifs initiaux, de permettre un contrôle de l’activité commerciale dans une commune.
    Qu’en dirait le tribunal Administratif s’il était saisi?

  5. Politique inadmissible envers un monument de la vie nocturne rennaise.

  6. a ce demander si pour radicaux de “gauche” : il va falloir changer de nom…a quand une alliance avec l’ump ?
    vous tuez la vie rennaise, vous tuez une culture qui ne vous plaît pas, vous tuez l’esprit de gauche, merci.

  7. Vous avez déjà la rue Le Bastard, laissez-nous la rue St Michel.

  8. Ce qui fait la renommée de Rennes tout le monde le sait. Demandez à quelqu’un : « Rennes tu connais ? » « Oui la Rue de la soif ! » « Comment ça va à Rennes ? Et bien moyen : ils veulent détruire la rue de la soif, racheter les bars, installer des caméras, baptiser le stade rennais du nom d’une banque… ils ont péter les plombs mais bon c’est une nouvelle génération plus jeune, de plus en plus loin des idées de gauche. »
    Et oui la culture populaire est plus forte que toutes les communications, on ne l’achète pas. Elle se défend et sait se faire entendre un jour où l’autre.

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