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Ouest-France : « La folle augmentation des loyers commerciaux »

Article paru dans Ouest-France le vendredi 17 avril 2009 (édition de Rennes)

Jusqu’à 10 % d’augmentation de loyer pour certains commerces du centre en période de crise, ça fait mal. La faute à l’indice de construction ? Pas seulement.

 Comme pour les logements des particuliers, les loyers des locaux commerciaux sont régulièrement augmentés. Le plus souvent, cela se produit lors d’un changement de locataire ou à la date anniversaire du bail, en fonction de l’indice des coûts à la construction (ICC). Le problème est que cet indice, sous l’effet de l’augmentation de différentes matières premières, a connu des envolées affolantes. Ces derniers mois, il est monté jusqu’à 10 %. Un coup rude pour bon nombre de commerçants rennais. Surtout à un moment où, crise aidant, certains chiffres d’affaires sont patraques.

 « Des augmentations de 8 ou 10 % peuvent être vécues comme une agression, confirme Christian Thomas, responsable de la partie commerciale du Groupe Giboire. Surtout en pleine crise, à l’heure il y a de nombreuses réductions d’activités, par exemple dans le centre. » Un autre indice existe pourtant. C’est l’indice des loyers commerciaux (ILC). Inventé dans le cadre de la loi de modernisation économique de 2008, il a l’avantage de tenir compte, en plus du coût à la construction, de l’inflation et du chiffre d’affaires des commerces. Mais il a un défaut : il n’est pas obligatoire et certains propriétaires sont restés accrochés à leur bonne vieille habitude d’augmentations liées à l’indice de construction. Honoré Puil, l’élu responsable du commerce à la Ville et à la Métropole, est monté au créneau. Il a notamment écrit à la ministre de l’Économie pour lui demander de « généraliser très vite l’ILC. » Une nécessité d’autant plus grande, plaide-t-il, « que la crise économique frappe durement le Pays de Rennes. » Il affirme d’ailleurs que « dans une grande surface alimentaire de Rennes, l’augmentation du loyer a entraîné la suppression de dix équivalents temps pleins. »

 L’élu radical de gauche n’est pas seul à s’être ému de ces augmentations. « Les grands bailleurs, reprend Christian Thomas, ont compris que les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel. Il faut préserver l’activité commerciale. Nous-mêmes, en tant que gérant de baux commerciaux, nous avons conseillé aux propriétaires d’être raisonnables. » C’est ce qui s’est passé à Colombia. « Nous avons proposé aux commerçants qui le souhaitaient de passer à l’ILC, explique Christophe Gaultier, directeur du centre commercial. Nous travaillons au jour le jour avec nos commerçants, poursuit-il. Nous connaissons le rapport entre leurs chiffres d’affaires et leurs charges, il faut être raisonnable. Ce n’est pas dans l’intérêt d’un propriétaire d’avoir des impayés. Mieux vaut la solidité des commerces. »

 Gilles KERDREUX

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