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Honoré Puil a mis en avant la redistribution comme un outil pour réduire les inégalités.

Madame la Maire, Cher(e)s collègues,

L’Insee a publié une récente étude que devraient consulter toutes celles et ceux de tous bords politiques qui passent, souvent aux extrêmes, beaucoup de temps à expliquer que la France serait un enfer néo-libéral dur avec les pauvres et doux avec les riches ! Fort heureusement, nous sommes bien loin de cette caricature !

Cette étude sur les effets de la redistribution élargie incluant l’ensemble des transferts monétaires et les services publics démontre au contraire que notre état providence est bien au rendez-vous et qu’il améliore le niveau de vie de 57 % des personnes. Oui, la solidarité nationale tourne à plein lorsque l’augmentation de notre produit intérieur brut permet de prélever puis de redistribuer, chaque année, près de 520 milliards d’euros des plus aisés vers les plus modestes mais aussi lorsque nos concitoyens bénéficient de près de 610 milliards de transferts non monétaires correspondant à l’usage que les uns et les autres faisons des services publics mais que nous ne payons pratiquement jamais au juste prix !

Quelques illustrations ?

Avant la mise en place de tout mécanisme de redistribution, les 10 % des ménages les plus aisés affichaient un revenu annuel moyen d’environ 130 000 euros, soit environ 18 fois plus élevé que les 6 980 euros en moyenne perçus par les 13 % de ménages les plus démunis. Après application de divers mécanismes de redistribution, l’écart entre les ménages les plus riches et les plus pauvres se réduit. Les ménages les plus fortunés ne percevaient plus que trois fois plus que les ménages les plus défavorisés, avec un revenu de 78 480 euros pour les premiers et de 25 330 euros pour les seconds. Près de 60 % de nos concitoyens reçoivent plus qu’ils ne versent ! L’étude met en lumière que les individus âgés de plus de 60 ans sont parmi les principaux bénéficiaires des mécanismes de redistribution, en grande partie grâce aux pensions de retraite et aux prestations de santé dont ils bénéficient en proportion plus élevée que les jeunes. De plus, la redistribution élargie contribue positivement à réduire les disparités sociales entre les sexes et au sein des différentes catégories professionnelles. Par exemple, elle diminue les écarts de revenus entre les couples et les femmes célibataires, qu’elles entretiennent ou non des enfants. En outre, bien que le revenu initial des cadres, des travailleurs indépendants et des chefs d’entreprise soit en moyenne 2,7 fois supérieur à celui des ouvriers, les transferts sociaux diminuent cet écart à 1,7 fois.

Ces résultats soulignent l’importance cruciale de la redistribution comme instrument dans la lutte contre les inégalités sociales. Elle contribue à réduire les écarts de revenus entre différents groupes sociaux et garantit un niveau de vie minimum pour tous les citoyens, en fonction de leur situation.

L’étude démontre que la France n’est pas l’enfer décrit par certains mais qu’elle est un pays en quête d’égalité parce qu’il y a justement des prélèvements obligatoires élevés (et c’est tant mieux !) redistribués et des aides sociales très conséquentes. C’est notre modèle et celui auquel nous sommes attachés !

Est-ce à dire que nous n’avons plus aucun effort à faire ? Que la « fracture sociale », chère à un ancien président de la république est désormais derrière nous ? La réponse est bien évidemment non !

D’importantes disparités subsistent et certaines inégalités sont tout simplement insupportables ! En matière de patrimoine, la part des 10% plus fortunés augmente : en 2021 ils détiennent 47% du patrimoine global, contre 41% en 2010.

  • En matière de santé, les inégalités se creusent sur certaines pathologies, comme l’obésité et les maladies graves de longue durée.
  • En matière de logement, le mal-logement persiste et touche davantage les catégories modestes.
  • En matière d’éducation, l’école ne réduit pas assez les inégalités.

Les Radicaux ne sont pas adeptes d’une grande moyennisation sociale qui correspondrait à une forme de nivellement par le bas…En revanche, chacun devrait avoir les mêmes chances d’évoluer et de réussir. C’est là que les mécanismes de redistribution doivent être très importants pour réduire les inégalités.

Cela passe par une redistribution des revenus du capital et ou du patrimoine, une lutte contre les discriminations mais aussi un nouveau système fiscal, plus juste et plus progressif, prenant en compte les nouvelles richesses ! Je pense, par exemple, à la terre !

Je vous remercie.

Honoré PUIL

Président du groupe Parti Radical

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