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Valorisation et Préservation du patrimoine : intervention de Maryline Daunis lors du Conseil municipal du 4 février 2019

Madame la Maire, Mes chers collègues

Aujourd’hui, avec l’étude des sociétés et de leur histoire à l’échelle d’une région, d’un pays ou du globe, la notion de patrimoine s’est beaucoup élargie. 0n ne peut concevoir la protection du patrimoine sans le considérer comme le témoignage d’une société tout entière où se retrouvent les traces de la vie économique et sociale et les marques qu’elles ont laissées dans l’espace, dans les lieux. Le terme par exemple de patrimoine industriel n’a guère plus d’une vingtaine d’années. Il évoque l’usine, les machines, la mémoire ouvrière, la culture d’entreprise, les savoir-faire, le labeur. De même, la campagne est un lieu de travail et de vie des agriculteurs, des artisans ruraux et de leurs familles. Au même titre que pour le patrimoine industriel, on parle de patrimoine rural.

Depuis les années 1970, la préservation du patrimoine est devenue un souci majeur de nos sociétés. Il s’est mondialisé (UNESCO) et a vu s’élargir son champ d’application à la notion de patrimoine à immatériel et à l’ensemble des cultures.

Concernant le patrimoine, ce dernier renvoie à tout ce qui a été construit pour et par la communauté, que ce soit les édifices administratifs que sont les mairies, les écoles, les palais de justice, les préfectures, etc. ou encore les monuments édifiés en mémoire de personnages ou d’événements (stèles, statues, monuments aux morts,…) ou tout simplement aux styles et aux formes d’habitats individuels.

la ville et Rennes Métropole œuvrent depuis de longues années maintenant au rayonnement de notre ville mais aussi de toute notre métropole. Les nombreux projets d’aménagement qu’a connu et que connaît encore actuellement la ville en ait l’illustration parfaite.

Je pense à la réhabilitation du Couvent des Jacobins, à l’aménagement (en cours) de la place Sainte- Anne, à la création d’un parcours autour des Portes Mordelaises, à la prise en compte des vestiges de l’enceinte du XVème siècle avec la nouvelle place Saint-Germain.

Le but de ces aménagements étant d’accompagner Rennes dans son essor à partir de ses racines.

Au-delà, c’est toute la question de l’habitat qui est prise en compte dans notre plan local d’urbanisme.

Le PSMV (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) qui concernait 35 hectares de terrains repartis en 4 secteurs, voit ses critères s’étoffer dans le simple objectif de renforcer la protection de notre patrimoine. Tandis que l’ancien PLU prévoyait de protéger 1 250 éléments ou parcelles, le nouveau en protègera 2 738.

Non seulement le nombre aura doublé mais il permettra de préserver et protéger de nouveaux types d’édifices, non plus seulement anciens et historiques mais modernes comme en atteste la réfection de l’ancien siège d’Orange dans le quartier de la Mabillais.

Comme le disait très justement notre collègue Sébastien SEMERIL, « il ne s’agit pas là de mettre toute la ville sous cloche mais de conserver les éléments qui façonnent l’âme et l’histoire de la ville ».

Il s’agit également, à mon sens, d’entendre la voix de nos concitoyens qui s’interrogent,  s’intéressent à l’avenir de leur ville. Ils veulent la voir grandir mais pas n’importe comment. Ils ne veulent pas qu’elle perde son identité, comme nous tous ici, je pense.

D’ailleurs, la concertation « Rennes 2030 », lancée pour la révision du plan local d’urbanisme a permis de constater une réelle volonté des Rennais en faveur d’une meilleure valorisation du patrimoine. Parallèlement, rappelons-nous également de la mise en place d’une instance inédite qui est le Conseil Local du Patrimoine, qui permet un meilleur dialogue avec les rennais et les acteurs du patrimoine.

Nous allons parler ce soir de notre PLU. Je crois que ce document porte un nouveau regard sur le patrimoine et qu’il affirme – comme jamais – la volonté de le préserver.

Il me semble donc indispensable de continuer à travailler à une forte mise en valeur du patrimoine de la ville, à un réaménagement des places par exemple, notamment la Place du Parlement dont je rappelle qu’il s’agit de l’une des rares places royales de France. Pourquoi d’ailleurs ne pas s’engager, même si la procédure est complexe, dans une démarche d’inscription du bâtiment du Parlement de Bretagne et de sa place une fois réaménagée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco ?

Alors valoriser notre patrimoine tout en écrivant l’avenir bien évidemment oui !

Cette politique de protection et de valorisation du patrimoine amènera la population Rennaise à s’y retrouver de nouveau, à en faire la promotion naturellement et cet effort, ce devoir – que nous devons à tous ceux qui ont été ici – avant nous – participera grandement à l’essor économique de notre territoire.

Je vous remercie

Maryline DAUNIS

 

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